Welcome to this new world [ Harold ]

Dans son monde d'origine, Sparky n'était pas un gros dormeur car l'énergie qui parcourait son corps lui permettait de rester éveillé pendant de longues heures sans souffrir d'un manque de sommeil. Ce matin là pourtant, il lui avait semblé qu'il se réveillait d'une longue nuit sans rêves, ce qui ne lui était pas arrivé depuis qu'il avait été libéré de sa capsule. Son esprit était fort embrouillé quand il s'était assis dans le sable et, lorsque sa vision était redevenue nette, il avait ouvert de grands yeux étonnés en regardant ses pattes. Au lieu d'être jaunes et dotées de quatre doigts, comme à l'accoutumée, elles étaient semblables à celles de Lilo, la fillette que fréquentait son cousin Stitch.

Déstabilisé, il avait examiné le reste de son corps, qui était recouvert par d'étranges pièces de tissu. Puisqu'il n'était pas habitué à porter des vêtements, il s'y sentait engoncé, ce qu'il trouvait très désagréable. En observant le paysage autour de lui, il s'était aperçu que le phare qu'il habitait habituellement n'était plus là. Malhabile sur ses longues cannes d'humain, il s'était relevé et il avait commencé à arpenter la plage avec nervosité. Rien de ce qui était dans son champ de vision ne lui était familier.

Perdu, il avait voulu s'envoler pour se repérer mais malgré ses efforts, ses pieds n'avaient décollé qu'à une dizaine de centimètres du sol. Que lui arrivait-il ?! Il n'avait pas immédiatement fait le lien avec son désir de changer de vie. Sa première pensée avait été de se dire que Jumba avait sous évalué à quel point il était une expérience défectueuse.

Alors qu'il était généralement capable de provoquer d'énormes courts circuits et de projeter des rafales d'énergie, il arrivait à peine à créer un arc électrique à l'intérieur de sa paume. Très contrarié, il avait laissé échapper un cri de rage et il s'était mis à envoyer valser tout ce qui se trouvait à sa portée.

Il lui avait fallu plusieurs minutes avant de parvenir à se calmer. Dépité, il s'était laissé retomber dans le sable. Son créateur l'avait conçu pour que sa palette d'émotions soit limitée mais à cet instant, il se sentait envahi par une foule de sentiments qu'il ne connaissait guère plus que le lieu dans lequel il se trouvait, ce qui l'avait poussé à cacher momentanément sa tête entre ses bras.

Bon... Pour une raison inconnue, il s'était retrouvé sur une plage inconnue dans un corps inconnu. Il y avait là de quoi paniquer mais il devait se ressaisir s'il voulait avoir une chance de voir les choses rentrer dans l'ordre... Sa " médiation " n'avait pas duré très longtemps cependant car ses oreilles fines et son odorat développés lui avaient permis de détecter la présence d'un inconnu à proximité de l'endroit où il se trouvait. Instinctivement, il s'était levé d'un bond et il avait montré les dents pour le tenir à distance... sans se douter que, sous sa nouvelle apparence, en plus de ne pas avoir l'effet dissuasif escompté, cela devait le faire passer pour un fou...

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Sparky & Harold.

Les journées où Harold ne travaillent pas et n’avaient pas cours se faisaient de plus en plus rare. Prit entre révision et travail souffler était devenu un véritable luxe pour le jeune homme qui en avait grand besoin. Heureusement pour lui, son colocataire ne lui causer pas grand soucis, et il pouvait dormir correctement le peu d’heure où il le pouvait pendant la nuit. Harold n’arrivait même pas à se souvenir de la dernière fois où il avait eu un jour de repos, et ce, même en repensant à son ancienne vie. Quand il était encore à Beurk, il ne s’arrêtait jamais, toujours occupé à aider les uns ou les autres. Il faut dire que, malgré lui, Harold était peut-être un peu trop altruiste. C’était étrange de voir à quel point la vie ici et la vie à Beurk pouvait être différente sans que le viking n’ait réellement l’impression d’avoir changé.

La plage était l’endroit idéal pour se reposer. Il pouvait s’allonger sur le sol, et profiter du soleil comme profite du beau temps pour aller faire un tour dans l’eau, et si l’envie lui prenait, Harold pourrait même observer les espèces maritimes qui se trouvaient non loin d’Auradon. En vérité, c’était surtout pour essayer d’observer les créatures maritimes qu’il était sortit aussi dehors. Il espérait qu’ainsi, il ne manquerait pas l’éclosion des oeufs de tortues. C’était un spectacle réellement magnifique à voir, et ces créatures si petites et si fragiles auraient sans doute besoin d’un peu d’aide. Nombreux sont les dangers pour une tortue dont la carapace n’est pas encore totalement consolidée. Il avait donc apporté avec lui un sac à dos contenant tous le nécessaire d’urgence dans le cas où l’une de ses petites créatures serait blessé d’une façon ou d’une autre. Il avait également préparé un répulsif sonore pour éloigner les bêtes sauvages qui auraient l’idée de venir dévorer les tortues. Ainsi, notre apprentis vétérinaire avançait sur le sable, espérant réellement que les tortues décideraient de sortir de leurs oeufs ce jour là, son sac à dos sur le dos. A mesure qu’il avançait, le jeune commençait à voir se dessiner les traits d’un être humain.

Harold fronça les sourcils. La plage devait pourtant être libérée au maximum dans la matinée pour permettre l’éclosion des tortues. Il avança vers l’individu, un peu perplexe, pensant que c’était peut-être quelqu’un qui était là pour la même raison que lui. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est la réaction presque animal de l’individu devant lui. A le second où il se rendit compte de la présence d’Harold, il se tourna vers lui, les dents ressortis comme une menace. Par réflexe, Harold fit un pas en arrière et tendit la main devant lui comme il avait l’habitude de le faire en présence d’un Dragon. « Tout doux, tout va bien. » Il avança de quelques pas ainsi avant de réaliser que si la conduite de l’individu devant lui l’avait troublé, la sienne ne devait pas être plus normal à regarder. Après tous, ce n’était pas un Dragon. Ce n’était même pas un chat ou un chien, mais un être humain. Il se redressa, rangeant sa main dans sa poche. « Je suis désolé, je ne voulais pas vous effrayer. Vous avez l’air… Dérouté… Vous avez besoin d’aide ? » Peut-être aurait-il du appeler la police plutôt que d’essayer de raisonner un humain qui se prend pour un animal, mais si la police intervenait, les tortues seraient en danger, ce qu’il voulait éviter. Pas le choix, Harold devrait essayer de raisonner cet homme.
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Sparky s'était figé lorsque l'inconnu avait tendu sa main devant lui, n'étant pas certain de ce que cela signifiait : Allait-il lui envoyer quelque chose ? Espérait-il se cacher derrière ? Souhaitait-il qu'il la renifle ? Lorsqu'il était sous sa forme d'origine, la plupart des gens se contentaient de détaler en hurlant au monstre, ce qui facilitait l'identification de leur sentiment à son égard.

Méfiant, il s'était légèrement ramassé sur lui même en le voyant avancer. Si le ton de sa voix et ce qu'il dégageait n'incitaient pas à la paix, il lui aurait certainement sauté dessus pour contrer une agression imminente.

L'homme avait fini par s'immobiliser, ce qui lui avait permis de l'observer plus en détails. A vue de nez, ils semblaient de tailles et de carrures à peu près équivalentes, ce qui avait contribué à l'apaiser. Quelque chose l'avait en revanche contrarié : même s'il était manifestement constitué de la même manière qu'eux, il ne ressemblait ni à Lilo, ni à Nani, ni même à David. Sa peau était plus pâle, les poils qui surmontaient sa tête ne semblaient pas avoir la même texture et les traits de son visage étaient plus fins.

- Qui es tu ?

Le son de sa propre voix l'avait étonné. C'était la première fois qu'il s'exprimait en anglais de manière fluide et avec autant de facilité. En général, il ne parlait qu'en Tantalog, sa langue maternelle ou de manière approximative et saccadée.

- Où est-ce que je suis ?

Il avait beau n'avoir aucune véritable attache à Hawaï autre que son cousin Stitch, c'était un repère pour lui qui avait été trimbalé d'une planète à l'autre et, surtout, il souhaitait savoir comment il en avait été éloigné. Avait-il été kidnappé ? Avait-il perdu le contrôle de sa personne ?

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Sparky & Harold.

Comme il l’avait deviné, Harold se retrouvait bel et bien devant un homme qui avait l’air totalement perdu. De tout évidence, il ne savait pas ce qu’il faisait là, et ce que le viking ferait pour être décisif quand à la façon dont l’homme se comporterait avec lui. Il s’approcha doucement, de quelques pas seulement, et s’assit dans le sable face à son interlocuteur. Il ne voulait surtout pas l’effrayer. Quelque chose chez cet inconnu rappelait à Harold la première fois qu’il avait essayé d’approcher une créature sauvage et apeurée. Il en avait même l’attitude. L’apprenti vétérinaire décida d’être le plus détendu et bienveillant possible pour éviter d’apeurer encore plus l’inconnu. « Je m’appelle Harold. Harold Haddock. Vous pouvez me dire votre nom ? » Avant de réussir à étudier les animaux, Harold avait du apprendre quelques petites choses sur le fonctionnement du corps humain et sur comment réagir face à quelqu’un qui avait l’air perdu et désorienté. Il ne fallait surtout pas brusqué l’inconnu mais au contraire, essayer d’être doux et patient. Il fallait également faire un bilan de l’état de l’homme devant lui pour savoir si une visite au médecin s’imposait.

Harold sourit doucement, de manière toujours bienveillante. « Nous sommes à Auradon. Vous ne venez pas d’ici, c’est ça ? » Il le regarda dans les yeux. De tout évidence, il n’avait pas besoin d’entendre la réponse de l’inconnu pour savoir qu’il était perdu et désorienté. Il s’approcha de nouveau, laissant une distance d’un mètre entre lui et l’étranger. En cas de réaction violente, il ne voulait surtout pas que l’homme se jette sur lui comme il l’avait l’air de vouloir le faire dans un premier temps. Il posa son sac à dos à terre, l’ouvrir et en sortit une bouteille d’eau fraiche. « Je pense que vous devriez commencer par boire ça. C’est de l’eau. Ensuite, j’essayerai de vous aider un peu. » Il tendit doucement la bouteille à l’étranger. Il en avait presque oublier les oeufs de tortues qui auraient du éclore dans la matinée. Finalement, il y avait toujours quelque chose de surprenant et d’y attendu dans cette ville qui fait que les choses ne se passent pas comme on aurait voulu qu’elle se passe. Harold plongea la main dans son sac, cherchant quelque chose à manger. Cet homme devait avoir soif et faim, il ne fallait pas le laisser ainsi sans lui venir en aide.
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Je suis vraiment désolée pour cette réponse. >.<

Sparky avait été assez étonné que l'inconnu décide de s’asseoir dans le sable à quelques mètres seulement de l'endroit où il se trouvait. Personne n'avait jamais fait preuve d'autant de calme et d'imprudence en se retrouvant confronté à lui pour la toute première fois. Sa nouvelle apparence, dont il ignorait encore les détails, devait sans doute y être pour quelque chose... A moins qu'il ait affaire à un être particulièrement puissant. Cette idée avait fait remonter sa nervosité d'un cran. Puisque ses pouvoirs étaient défaillants, pour une raison qui lui échappait, il ne pourrait pas lui échapper si cela était le cas et s'il lui voulait du mal...

En croisant à nouveau le regard de l'humain, il s'était contraint à inspirer un grand coup. Non, décidément, il n'avait rien d'un dangereux prédateur et il était fort improbable qu'il travaille pour Hamsterfield : en général, cette foutue gerbille ne s'embarrassait pas avec des mises en scène. Si Harold Haddock prétendait ne pas connaître ni son nom, ni sa véritable nature, cela était certainement vrai.

- Sparky. On m'appelle Sparky.

Il n'avait pas cillé lorsque son vis à vis s'était légèrement avancé vers lui mais lorsqu'il lui avait donné le nom de l'endroit où ils se trouvaient, il avait légèrement froncé les sourcils. Auradon... Ce nom lui était parfaitement inconnu.

- Tu as l'air d'être un humain...est-ce que tu connais Hawaï ? Est-on au moins sur la planète Terre ?

D'après ses observations, c'était l'hypothèse la plus probable mais puisqu'il avait passé la majeure partie de son existence confiné à l'intérieur d'un laboratoire, d'une capsule et d'un phare, il n'en était pas certain à 100%.

Sparky avait observé le sac de son interlocuteur avec curiosité lorsqu'il l'avait ouvert mais au moment où il en avait extirpé une bouteille d'eau pour lui offrir à boire, il avait eu une drôle d'expression. Il avait toujours détesté l'eau, qui était un véritable danger pour lui au vu de sa nature. Cette fois ci pourtant, il était partagé entre attirance et répulsion. Sous sa forme d'origine, il n'avait pas besoin de ce liquide pour survivre mais son nouveau corps semblait en réclamer à grands cris. Pour la première fois depuis son réveil, il s'était aperçu que sa bouche était anormalement sèche, ce qui l'avait poussé à accepter l'offrande d'Harold. Prudent, comme s'il manipulait de l'acide, il avait dévissé le bouchon de la bouteille mais il avait hésité à la porter à sa bouche.

- Je ne sais pas si je peux...

Au bout de quelques secondes, n'y tenant plus, il s'était lancé. Lorsque l'eau avait pénétré dans son organisme pour la toute première fois, un léger courant électrique avait parcouru sa peau. Il avait commencé par en avaler une gorgée, puis deux puis, constatant que ça ne nuisait pas à sa santé, il s'était abondamment désaltéré. La sensation du liquide froid descendant dans son œsophage jusqu'à son estomac avait été des plus étranges pour lui. Et en parlant d'estomac... réveillé par la boisson, il s'était mis à grogner...

- Est-ce que tu aurais... quelques piles sur toi ?

C'était une demande peu conventionnelle mais, lorsqu'il était encore un petit alien jaune, c'était sa source principale de nourriture...

[ De quoi tu t'excuses ? Il était très bien ton post^^]

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Sparky & Harold.

Harold sourit légèrement pour essayer de rassurer l’inconnu qui venait d’accepter de lui dire son nom. S’il n’avait pas l’air d’être rassurer, Sparky semblait au moins s’être assez calmé pour ne plus montrer du tout les crocs. Une bonne chose, selon Harold, qui estima qu’il était plus sur de ne pas brusquer trop l’homme assit face à lui. « Enchanté, Sparky. » Il se voulait amical, bien qu’un peu hésitant, pour ne pas réveiller l’instinct animal que son interlocuteur lui avait déjà montré à plusieurs reprises. La question de Sparky le dérouta quelque peu. S’il avait l’air d’être humain, est-ce que l’inconnu ne l’était pas ? Après tout, à Auradon, il avait déjà croisé une fois quelqu’un qui prétendait ne pas être humain dans une vie antérieur. Il faut croire que dans cette ville, véritablement tout est possible. « Je suis bien humain, nous sommes bien sur la Terre, mais je ne connais pas Hawaï. Je suis un viking, et en parlant avec les gens de cette ville, j’ai comprit que les vikings sont bien plus vieux que les pays que vous connaissez. » En voyant que Sparky ne semblait pas comprendre où il était, il ajouta. « Auradon est un endroit magique. Il te fait venir à lui quand tu souhaites partir de là où tu viens. Si tu es ici, c’est que tu as voulu partir de… Hawaï ? »

Harold avait proposé un peu d’eau à Sparky mais celui-ci fit une tête étrange en voyant la bouteille, et encore plus quand il l’a prit des mains du viking. Perplexe, l’ancien chef de Beurk observa l’homme porter la bouteille à ses lèvres avec encore plus de précaution qu’Harold le ferait avec un liquide radioactif. Avant de boire, l’homme ajouta qu’il ne savait pas s’il pouvait boire. Le jeune Haddock sourit, de façon à l’encourager. Finalement, il but la bouteille d’un seul coup, ce qui fit sourire le viking. « J’en ai encore une autre, si vous avez soif. » L’estomac de Sparky se mit à grogner. Si Harold ne se trompait, il venait tout juste d’arriver à Auradon, et ne risquez pas d’avoir quoique ce soit de nourrissant avec lui, et peut-être même pas d’argent. Le viking commença à fouiller dans son sac pour trouver quelque chose à manger pour l’inconnu, quand celui-ci lui demanda s’il n’avait pas des piles. « Des piles… ? Euh… » Harold continua de fouiller dans son sac, à la recherche de ce que pouvait être des piles. Par moment, il avait encore du mal avec la technologie locale. Finalement, il attrapa sa lampe torche et en enleva les piles. « Je ne suis pas sûr qu’elle soit encore très fonctionnelle… Je suis désolé. »

Encore une fois, Harold était totalement perplexe quant à ce que Sparky pouvaient faire des piles. Peut-être avait-il sur lui l’un de ses appareils étranges qu’on trouve ici et qui pourrait lui permettre de faire quelque chose de nécessaire à ses yeux ? Il tendit les piles à l’homme face à lui, et reprit la fouille de son sac. « Je dois avoir quelque chose à manger là dedans. Juste un moment. Vous devez très certainement avoir faim. » Le nécessaire à tortue écarter, Harold mit enfin la main sur une boite hermétiquement fermé qui contenait plusieurs sandwich. Ayant prévu de passer la journée ici, il fallait bien qu’il ait de quoi se nourrir jusqu’à ce qu’il rentre…
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Je suis vraiment désolée pour cette réponse. >.<

Sparky avait écouté la réponse de son interlocuteur au sujet de leur localisation avec un grand intérêt. Il ignorait ce qu'était un viking mais ce n'était pas l'élément qui avait le plus retenu son attention. D'après Harold, ceux qui atterrissaient à Auradon s'y retrouvaient car ils avaient souhaité changer de vie, grâce à quelque chose qu'il appelait magie. Même s'il était doté de capacités hors du commun, l'alien ignorait tout de la magie si bien qu'il n'avait pas vraiment su quoi penser de cette nouvelle.

- C'est ce que je voulais oui...en quelques sortes.

Dans un premier temps, le fait d'avoir été exhaussé l'avait rendu heureux : s'il commençait une nouvelle vie dans un nouvel environnement, il se libérerait de la routine qui lui pesait tant et il pourrait aspirer à autre chose qu'à une existence d'expérience ratée. Toutefois, cela avait également quelque chose d'angoissant. Tous ses repères s'étaient envolés. Il allait devoir se mettre à agir comme un humain alors même qu'il ignorait presque tout de leur codes. Si l'expérience ne lui plaisait pas, pourrait-il faire machine arrière et regagner Hawaï ?

Songeur, il avait fait non de la tête lorsque son interlocuteur lui avait proposé une seconde bouteille d'eau. Lorsqu'il lui avait offert les piles de sa lampe torche en revanche, il ne s'était pas fait prier pour les accepter. Sous son ancienne forme, il les aurait immédiatement portées à sa bouche pour se sustenter mais il avait constaté avec étonnement qu'il ne les trouvait pas du tout appétissantes. Il avait aspiré le peu d'énergie qu'elles contenaient lorsqu'elles étaient entrées en contact avec ses doigts mais son estomac continuait à crier famine...

- J'ai faim mais puisque j'ai changé, je crois que je ne peux plus les man...

Il s'était interrompu en percevant l'odeur de ce qui était contenu à l'intérieur de la boîte que le jeune humain avait extirpé de son sac. Contrairement à celle des objets qu'il venait lui rendre, cette fragrance ci était fort attirante... Sans trop attendre d'autorisation, car personne ne lui avait jamais enseigné les bonnes manières, il s'était emparé d'un sandwich qu'il avait dévoré avec avidité, puis d'un autre, qui avait rapidement subi le même sort.

- Hum, c'est bon ! Qu'est ce que c'est ?

Son attention avait momentanément été détournée de la nourriture lorsqu'il avait aperçu le matériel dédié aux tortues que le viking transportait avec lui.

- A quoi ça sert tout ça ?

Il n'y avait rien sur la plage à part eux et Harold ne portait pas le curieux accoutrement des humains qui se baignaient, ce qui était pour lui une hérésie. Qu'était-il donc bien venu y faire ?

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Sparky & Harold.

Compatissant, le viking sourit de manière bienveillante. Il comprenait à quel point on pouvait se sentir perdu quand on arrive dans un monde totalement différent du sien… Harold rangea la bouteille d’eau qu’il avait sortit en posant la boite contenant des sandwich sur ses genoux pour se faire. Il observa Sparky, toujours perplexe quant à ce qu’il ferait des piles. Le viking ne s’attendait pas réellement à ce qui suivit. L’homme attrapa les deux piles et les dirigea directement vers sa bouche grande ouverte. « NON ! C’est toxique ! » Trop tard. Il les avait déjà mit à la bouche. Les yeux grands ouverts, Harold resta bouche bée, ne sachant pas quoi lui dire. Une fois, il avait eu la visite d’un chien qui avait mangé des piles à la clinique vétérinaire. Il avait fallu intervenir toute suite pour éviter que les produits chimiques à l’intérieur ne s’échappent et se répandent dans l’estomac de la pauvre bête. Ce qui choqua encore plus jeune homme, c’est le fait que l’homme devant lui venait de lui dire qu’il mangeait des piles dans sa vie d’avant. Avant même que l’ancien chef viking ne dise le moindre mot, l’inconnu avait déjà engloutit deux sandwichs. « Et bien… Euh… C’est juste des sandwichs… Excusez moi, vous mangiez des piles ? »

S’il était perplexe, la question de Sparky le ramena au présent, où il aurait déjà du installer son matériel. D’un coup, il se releva et commença à vider son sac à dos pour récupérer tous son matériel. « Enfaite, il y a une espèce de petite tortue qui devrait commencer à éclore aujourd’hui. Je suis venu exprès pour les voir. » Il commença à installer les kits de premiers secours à proximité de lui pour pouvoir les avoir sous là main immédiatement en cas d’urgence. Les tortues ne devraient plus mettre énormément de temps à sortir de leur coquille. « Enfaite, la plage est vide pour ça. Habituellement, il y a plein de monde ici, mais pas aujourd’hui. Est-ce que vous aimeriez voir l’éclosion des tortues ? Si vous le désirez, je pourrai peut-être vous montrez un peu la ville après ça… » Harold s’assit dans le sable après avoir minutieusement vérifié son matériel. Heureusement que Sparky lui avait posé la question, parce qu’il eut juste le temps de finir de préparer ses affaires avant que la première tortue sorte de sa coquille. Le spectacle était impressionnant, et beau à la fois. Harold ne regrettait pas d’avoir sacrifié son jour férié pour pouvoir assister à cet évènement. « Je pense que vous n’avez plus le temps de partir maintenant. Faites attention, elles sont très fragiles. Un faux mouvement pourrait les blesser. »
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Sparky avait jeté un coup d’œil appréciateur à la boîte de sandwichs. Sandwichs... il ne fallait pas qu'il oublie ce mot, ainsi il pourrait en retrouver dans le futur.
Harold semblait très étonné qu'il ait voulu dévorer les piles qu'il lui avait donné aussi, l'alien avait tenté de lui fournir quelques explications pour donner du sens à son geste :

- Je ne suis pas humain. Enfin, je ne l'étais pas avant ce matin... A Hawaï, les piles étaient ma source principale de nourriture. Je n'avais pas besoin d'autre chose, à part d'électricité pure.

Son nouveau corps avait des besoins humains mais pourtant, il demeurait différent du commun des mortels. Il s'était reposé et rassasié mais il continuait à se sentir anormalement faible, comme s'il était... déchargé.

Le contact avec les petits dispositifs électrochimiques avait réveillé sa " soif " d'énergie mais avant qu'il ait eut le temps de demander à son interlocuteur s'il savait où trouver des quantités importantes de courant, ce dernier avait répondu à la question qu'il lui avait posé un peu plus tôt au sujet de son matériel.

L'alien savait ce qu'était une tortue pour en avoir aperçu à Hawaï mais étant donné qu'il s'agissait d'animaux marins, il n'en avait jamais approché une de près. Puisqu'il n'avait lui même pas eu de mère, il n'avait en revanche aucune idée de ce qu'était une éclosion aussi, quand des petites têtes avaient commencé à sortir du sable, il s'était relevé d'un bond, inquiet.

- Qu'est ce que... ?!

Harold lui avait demandé de faire attention à ne pas les blesser en précisant qu'ils étaient fragiles mais le fait de voir des dizaines de petits êtres apparaître " de nulle part " avait quelque chose d'effrayant si bien qu'il avait du mal à rester en place.

- Pourquoi ces tortues sont aussi petites ? Qui les a mises là ? Et comment ça se fait qu'elles sont aussi nombreuses ?!

Si ça se trouve, il avait eu tort de faire confiance au Viking : les reptiles miniatures allaient se ruer sur lui et l’entraîner jusqu'à l'eau, dans laquelle il se noierait. Cette pensée lui avait donné des sueurs froides...

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Sparky & Harold.

Harold était toujours sous le choc. Malgré que Sparky lui dise qu’il n’était pas un humain avant d’arriver à Auardon, il ne cessait de s’imaginer le pire. L’inconnu venait d’essayer de manger des piles et les piles pouvaient être très toxique pour la santé. Bien qu’avant l’homme n’était pas humain, il l’était maintenant, et il fallait se préoccuper de sa santé d’être humain. Harold fronça les sourcils. « Je peux comprendre que dans votre vie d’avant vous en aviez besoin, mais maintenant que vous êtes un être humain, il ne faut pas recommencer à essayer de manger des piles. C’est réellement très dangereux pour vous. C’est un produit hautement toxique, et vous pouvez vous empoisonnez avec. Je vous déconseille d’en manger de nouveau. » Harold tendit la boite avec quelques sandwichs restant à Sparky pour qu’il mange plutôt ça que de manger des piles. Ainsi, il lui éviterait peut-être un accident… L’ancien viking ne pouvait pas s’empêcher d’être au service des autres. Il avait apprit avec son père qu’un bon chef est avant tout un chef à l’écoute, qui respecte son peuple et qui les aide. Ainsi, depuis la mort de Stoïck, le jeune homme continuait de suivre ses préceptes avec les autres.

Soudainement, le sable se mit à se mouvoir et des petites pâtes en sortirent. Harold fut stupéfait par le nombre de tortues qui sortaient de terre. Le plus surprenant était sans doute leurs tailles. Il savait qu’il y aurait sans doute des centaines de petites tortues qui sortiraient de terre et qu’elles seraient réellement très petites mais de les voir était différent de tous ce qu’il avait pu un jour imaginer. Un grand sourire aux lèvres, il attrapa son appareil photo pour prendre quelques clichés des nouveaux-nés. Il n’était pas adepte de la nouvelle technologie mais c’était très vite trouvé une passion pour la photographie. « C’est magnifique n’est… » Harold se tourna vers Sparky et le vit debout, totalement effrayé par les bébés tortues. Il se releva d’un coup, pour empêcher l’homme de faire un faut mouvement. « Doucement, c’est des bébés, elles sont fragiles, vous risquez de les blesser… Les bébés tortues naissent dans des oeufs que les mamans tortues pondent dans le sable pour qu’ils soit en sécurité, et loin des prédateurs. C’est normal, il y a aucun danger. Je vous en pris, Sparky, faites attention. Vous risquez de sérieusement les blesser et ça serait vraiment regrettable. Il ne faut surtout pas bouger. »
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